Des métiers d’hier pour des jeunes de demain

La nouvelle jeunesse des vieux métiers techniques

De nombreux professionnels du secteur de l’emploi constatent le retour en force de certains métiers techniques anciens. Une offre d’emploi technique suscite aujourd’hui un engouement certain. Ces métiers, synonymes de détention d’un savoir-faire précis toujours monnayable, et de réalisations quotidiennes concrètes porteuses de sens, connaissent un regain d’intérêt. Ce retour en grâce est également lié à une période de crise prolongée, et paradoxalement, à l’émergence de nouveaux modes de consommation.

Beaucoup de jeunes se retrouvent adultes à 18 ans avec des souffrances intérieures profondes et des cicatrices invisibles mais invalidantes pour une bonne insertion professionnelle dans la société.

Leurs parcours scolaire a parfois été chaotique, et le projet professionnel qui essaie d’être monté par les éducateurs, psychologues, orthophonistes, assistante sociale... bref tous les professionnels n’est pas forcément déclencheur d’enthousiasme chez ces jeunes ou non adapté à la région, ou encore inadapté aux envies de ces jeunes.

En matière de métiers il y a aujourd’hui, en Bretagne, ceux qui se redécouvrent, qui se ré inventent et qui pourraient être présentés, démontrés, expliqués à ces jeunes. La Bretagne est une région artisanale, ouverte du fait de son histoire, de sa position géographique ouverte vers les autres cultures, sensible aux arts et son patrimoine culturel. Les métiers d’autrefois sont toujours là, ils n’ont pas été détruits par la mondialisation. Ils existent en Bretagne, ils suffit de les découvrir.

[*Vitrail, souffleur de verre, luminariste, brodeur, coutelier, sabotier, potier, fileuse, travail d’art en métal, en cuir, en céramique, en carton... point besoin de grandes études...*]

Les salons d’artisanat, d’art, se multiplient et beaucoup de jeunes artisans se sont parfois auto-formés à leur métier : par exemple une jeune femme Luminariste n’a eu besoin que de connaissance en électricité pour se lancer dans la fabrication de lampes, de jeux de lumière. Avec de la curiosité, de la passion il faut parfois peu de technique pour en faire un métier en repartant des bases des ancêtres et les actualisant. Il suffit d’amener ces artisans à une rencontre.

Ces métiers qui reviennent à la mode

Barbier
Parmi les métiers techniques qui reviennent en force, on retrouve la profession de barbier. La mode actuelle n’étant plus aux visages masculins lisses et glabres, le métier connaît un vif regain d’intérêt. De nouveau, les écoles de coiffures intègrent l’enseignement de la taille de la barbe dans leurs cursus de formation. Les tondeuses à barbe et l’auto-entretien de la pilosité faciale n’étant pas chose aisée, le métier revient en force, accompagné de nombreux tutoriels sur le web.

Rémouleur
Si un jeune recherche un emploi synonyme de liberté, de service à domicile, et ayant une dimension écologique, le travail de rémouleur parait tout indiqué. Autrefois, le rémouleur circulait de façon sonore dans un quartier, faisant crisser son couteau à affûter et sa carriole pour annoncer son passage. Aujourd’hui, les rémouleurs auto-entrepreneurs circulent en véhicules utilitaires, se déplacent à domicile sur rendez-vous, disposent d’un site web qui relaye leurs services, et d’applications de géolocalisation sur smartphone. Ils viennent ainsi redonner un coup de neuf aux couteaux et couverts, évitant ainsi de basculer dans une consommation à outrance, en jetant des ustensiles de tables émoussés pour en racheter d’autres.

Sabotier
Aujourd’hui, le jardinage se pratique volontiers en sabots traditionnels branchés. Le métier de sabotier recouvre donc ses lettres de noblesses, avec des créations modernes, traditionnellement en bois, mais ornées de flocages ethniques et d’imprimés vintage. Le métier de cireur de chaussures rencontre également un engouement nouveau. La passion pour cette matière noble qu’est le cuir et le gain de temps que représente l’entretien des chaussures fait par un tiers, créent une niche favorable pour ce métier, toujours nimbé d’un halo de romantisme urbain hérité des années trente.

Vitrailliste
Le métier de vitrailliste revient également à la mode. Les nombreux monuments religieux ornés de vitraux usés constituent un vaste marché pour ce métier passion situé dans la sphère des arts plastiques. Le vitrailliste crée des moulures et des maquettes pour restaurer les vitraux. Il pratique aussi bien la réhabilitation sur mesure que la création de nouvelles pièces décoratives. Il travaille à la fois sur les chantiers, et dans son atelier.

Bourrelier
Dans le secteur agricole, fortement impacté par la crise, il n’est pas rare de voir une offre d’emploi annonçant la recherche d’un bourrelier compétent. Ce dernier fabrique, prépare et entretien le matériel utilisé par les éleveurs. Son action évite le coût exponentiel d’un matériel acheté via les circuits commerciaux classiques, souvent de moins bonne qualité, et conçu à la chaîne, là où le bourrelier propose un matériel fait sur mesure.

NOTRE PROJET

Aujourd’hui il s’agit d’1 projet faute de finances : il faut pouvoir aller voir ces professionnels et leur demander de consacrer une journée (temps de trajets A&R sur Brest), organiser une petit atelier dans les locaux pour réunir les enfants et adolescents, faire une démonstration de leur art et métier : broderie, montage de lumières.
ou bien déplacer les enfants et adolescents sur un site par exemple une fonderie et demander à l’artisan de consacrer une journée d’explications, formation.
Il faut prospecter auprès de tous les artisans bretons pour voir ceux qui seraient d’accord pour démarrer une action perenne, ceux qui souhaitent transmettre en formant, ceux qui sont prêts a accueillir des stagiaires voire des apprentis, aller vers les différentes communes du territoire pour les associer.

Si vous êtes intéressés, que vous êtes vous même un de ces artisans ou bien que vous connaissez un de ces artisans... contactez nous. Merci

MAJ 7 septembre 2019